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Petit roi du monde
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MessageSujet: rps   rps Empty15.09.16 12:25

ARROW ET PETER

Rien ne passe sur le visage d'Arrow. Peter envie son calme, son vide tellement plus lisse que le sien qui se tortille dans le rien, dans un abysse de douleur insensée.
Et Arrow récite, sans ton, sans émotion. Il parle de devoir, d'unique, d'inébranlable. Des mots vrais, il y croit, Peter, mais pourquoi tout ça sonne si creux. Peter tente désespérément de s'en remplir, ses doigts serrent tellement les accoudoirs de son trône que les jointures blanchissent. Et ça ne comble rien ! Comme être devans la cheminée après une longue marche dans la neige, et la neige ne fonderait pas, le froid s'accrocherait, collerait à la peau jusque dans les organes. Les prunelles de Peter, d'un bleu sombre comme l'océan, tremblent.

- ... Il pensait un jour rentrer chez lui.

L'expression de Peter se fait grave alors. Quelque chose le démange, il ne sait pas si c'ets irritant, douloureux, léger ou lourd. Est-ce qu'il a de la peine que Zombie veuille rentrer chez lui ? Est-ce qu'il s'en voudrait d'être celui qui enlève ? La joie ne fait plus barage aux scrupules à présent qu'elle s'est effondrée. Non, non, ce n'est pas ça, car Peter Pan est le sauveur, il est le meilleur, l'espoir de tous les enfants. Il le jure, de sa vie, il le jure.
Il ne sait même pas ce qu'il ressent.

Vérité indéniable. Vide, creuse, sans ton, sans émotion.
Peter aimerait dire oui mais Peter a la gorge nouée, il ne peut même pas respirer.

- Comme le fait qu'il pleut aujourd'hui car tu es triste et que ta joie hier tuait nos frères.

Les doigts se crispent encore plus et crissent contre le bois de l'accoudoir, qu'il serre, serre comme s'il menaçait de tomber. Son visage aussi s'est crispé, contracté de douleur, de fureur, de désespoir. Mais il est ferme, tellement sombre, tellement amer. Arrow l'a blessé. Il l'a blessé deux fois.
En lâchant une réalité que Peter ne supporte pas qu'on lui renvoie : il est triste.
En le blâmant pour sa joie caniculaire, se rangeant ainsi du côté de ceux qui l'en ont dépouillé.

Son regard est noir, à présent, aussi tempétueux que les ouragans qui agitent la mer lorsqu'elle est en fureur. Le corps tendu comme un arc, il ne lâche pas la flèche des yeux. Ses lèvres sont si serrées qu'on les croirait cousues l'une à l'autre, mais elles chevrotent un tout petit peu. Cette colère-là ne réchauffe toujours pas.
Son coeur bat si fort qu'il cogne contre son thorax.

- Lacerate ! Sharpy !

Il a crié. Son regard reste fixé sur Arrow.
Il fait un geste aux deux chefs afin de les inciter à s'approcher du trône, entre lui et Arrow.

Il déglutit enfin. Il se sent faible, fiévreux, frigorifié de l'intérieur.

- A votre avis, quel châtiment mérite Arrow pour sa faute ?

Faites-lui mal, comme il m'a fait mal.
Même si, et je ne veux pas y penser, ça ne me calmera pas.



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HERMIT & GRENOUILLE

Grenouille perdit l'équilibre et s'écroula sur le sol vaseux des Marais. Dinky venait littéralement de lui sauver la vie. Il contempla sa jambe encore engluée de vase, l'expression hallucinée, comme s'il n'était pas encore tout à fait sûr qu'il ne l'avait pas perdue. Ce ne fut qu'alors qu'il remarqua la présence de Hermit, après que Dinky se fût adressée à lui.
Il se redressa prestement, incapable de toucher la matière poisseuse qui lui recouvrait un membre tout entier. Des sueurs froides couraient dans son dos et sur ses tempes.

- Merci, dit-il d'une voix rauque sans s'adresse à l'un des deux en particulier.

Grenouille était accablé de honte. Il s'était vu dès le commencement comme un meneur, le seul véritablement apte à guider l'expédition. Hermit et Dinky lui avaient donné l'impression, comme beaucoup de jeunes nouveaux, d'êtres faibles, malhabiles, peu débrouillards.
Pourtant, c'était lui qui s'était enfoncé dans le Marais. C'était lui qui avait failli mourir. Et c'était eux, les faibles, les malhabiles, qui l'avaient sauvé. Le rouge lui incendia les joues à cette pensée.

Il redressa la tête, sur le point de dire quelque chose, lorsque ça se produisit.
La Brume.
La Brume qui s'infiltrait jusque dans les narines, dans la tête, dans les entrailles. Qui étouffait les sens et le regard, mais diffusait la peur, pas à pas, à mesure que le paysage se noyait dans un océan de brouillard.

On ne distingua plus rien alors. Plus les arbres, les eaux, les lueurs discrètes des fées. Rien que la fumée lente et pernieuce, pourtant étrangement soporifique. Paralysant l'âme et le corps.
Le temps s'était arrêté, le monde avait cessé de tourner. Grenouille ne voyait rien, ne sentait rien, n'entendait rien en dehors des battements lourds et agités de son coeur et sa respiration qui lui parvenait de l'intérieur. Il crut qu'il allait sombrer, tomber en lui-même.


Puis, la fumée disparut.
Elle s'en alla progressivement, mais vite tout de même, comme elle était venue. Grenouille et Hermit mirent du temps à reprendre leurs esprits. Les bruits de la nature leur parvinrent de nouveau, les lumières, les couleurs, et les sensations, qui vinrent frapper leur silhouette comme s'ils remontaient à la surface après une trop longue apnée sous la mer...
Le Funambule vacilla légèrement, se tenant la tête des deux mains.

- Tout va bien, Hermit ?

Il se sentit bête. Ce n'était que du brouillard. Rien que du brouillard... N'est-ce p...

- Dinky ! Il se retourna de tous les côtés, les yeux exhorbités. Hermit ! Ce... Dinky a disparu !! Ce... Cette brume, c'est ça qui l'a emporté !

Totalement affolé, il saisit les poignets du garçon et les serra avec fébrilité.

- Tu... Tu ne comprends pas ! C'était lui. C'était lui. Tout ce qu'on raconte, dans l'Arbre. La Brume, le temps qui s'arrête, et les enfants, les enfants qui disparaissent... C'est lui, Hermit. C'est l'Autre.

Une larme de terreur s'écoula de son oeil pâle.

- Il l'a emmené. On ne la retrouvera jamais.

Ses lèvres tremblaient.
Ses yeux s'embuèrent.
C'était sa faute.
Comme toujours.

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CAPUCIN & SALAM

Il a vraiment cru qu'elle allait dire oui, au début. Son visage s'éclaire, ses épaules se redressent. Mais il y a un Elan Sensible d'un seul coup, et Capucin devine que Salamandre Bleue ne va pas dire oui. Capucin est un loup, il a de l'instinct.
Toujours accroupi, les bras pendant sur ses genoux repliés, il jette un regard noir, blessé et furieux, à Frère Loup. Mais le regard de Frère Loup, grave et digne, soutient le sien, et Capucin Farouche ne peut que ruminer sa colère.

Il observe en silence Salamandre monter sur Frère Loup. Il ne bouge pas. Une déchirure dans son coeur s'amorce.

"dialogue Salama"

Il ne connait pas Elan Sensible, mais il voudrait bien le mordre et le griffer.
Il ne sait pas pourquoi, c'est comme ça. Ca gronde en lui, comme le tonnerre, il n'y peut rien.

Puis, la main, encore. Il ne s'habitue pas. Ca fait frémir à chaque fois.
Capucin serre. Le tonnerre passe, repoussé aux confins du ciel par le vent que souffle Salamandre ; celui qui porte la confiance, la promesse, et même la courage. Capucin ne ressent plus le bourdonnement tendu qu'il y a en lui quand il pense à l'Anaconda les autres jours. Salamandre est comme Corneille Ardente avec ses plumes noires, un peu de magie aux bouts des doigts.

Comme il ne sait pas comment exprimer ce qui vient de le remplir, il sort de la caverne à toutes jambes et hurle à l'aube qui l'accueille :

-[color:bd56=...] AWOOOOOOOOH !

Frère Loup le rejoint. Capucin fixe encore un peu le paysage changeant, le disque lumineux naissant. Puis, sans rien dire, il monte sur son frère avec souplesse, plaque les bras de Salamandre contre son ventre.
Puis, il murmure à l'oreille de l'animal dans son langage :

-[color:bd56=...] Cours, cours plus vite que le vent, c'est ainsi que ma soeur et moi aimons voyager.



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AMNESIA & PETER

Amnesia l'étonnait de seconde en seconde.
Elle avait cette façon de reconstruire le monde qu'il prenait pour acquis, puisqu'après tout, ce monde, c'est lui qui l'avait bâti. Elle lui apprenait ainsi avec un naturel déconcertant que sa fameuse cité aquatique possédait d'autres noms, des noms dont il n'avait pas connaissance. Amnesia possédait un savoir de l'imaginaire et cela le subjugait tout à fait.

Du fait qu'Amnesia se mettait sérieusement à impressionner Peter, Peter s'en trouvait confus et parvenait de plus en plus difficilement à prendre les devants.

- Un temple... Oui, oui bien sûr il y a un temple. répondit-il en faisant quelques pas.

En vérité, il n'en savait fichetrement rien.

A l'intérieur de la cité, la pression de l'eau disparaissait. On pouvait se déplacer presque aussi légèrement que sur le sol terrestre. Pour autant, on continuait de croiser des poissons, des hippocampes et des requins qui circulaient tout aussi librement. Ce jour-là, aucune sirène ne se montrait, une exception qui en disait long sur le danger qui dormait au sein de ces pierres antiques.

Intimidé mais baîlonné par la bravoure inébranlable de sa compagne, Peter Pan marcha d'un pas résolu à travers les chemins dallés. Amnesia, elle aussi, évoluait avec une détermination tranquille - tranquille en effet, et c'était là toute la différence qui la démarquait de celle de Peter. Le petit roi ne craignait pas les profondeurs de l'océan. Les sirènes l'aimaient - du moins était-il convaincu qu'il s'agissait là d'une grande généralité - et il nageait fort bien. Mais ainsi surplombé de voutes, de colonnes et de façades austères tout au fond de l'eau, seul son orgueil l'empêchait d'admettre que tout cela avait des airs de cauchemar. Il sentait son coeur battre fort en lui, mais il l'ignorait. En outre, l'excitation n'était pas morte, elle vacillait parfois mais luisait encore au fond de ses pupilles.

"dialogue Amnesia"

- R'lyeh... Il écouta attentivement Amnesia, s'imprégnant de ces paroles importantes.[/color] Alors... Peut-être que nous sommes dans un rêve.[/color]

Après tout, il n'avait aucune idée de comment faire la différence.
Mais soudain...

- LA ! C'EST LUI !

Son bras se tendit dans une direction rendue floue par les abysses qui les emmitoufflaient. Au loin, entre deux ombres de façades en ruine, avançait une ombre plus baste encore. Elle se rapprochait, se rapprochait, se rapprochait, émettant des sons étranges et profonds que la cité reproduisait en écho.
Les deux enfants fixaient l'ombre mouvante qui nageait sur eux, hallucinés.

Mais lorsque la silhouette se révéla, il s'avérait qu'il s'agissait d'une baleine bleue. La chose était colossale, mais leur imaginaire fouetté s'était attendu à tellement plus monstrueux qu'elle leur sembla bien modeste.

A peine, toutefois, eurent-ils le temps de se laisser aller au soulagement, car un étrange son guttural, comme un cri de rage, de douleur, un appel qui n'avait pas seulement rien d'humain mais rien qui pouvait se rapprocher de la moindre créature terrestre, retentit des profondeurs. Les ruines qui les entouraient tremblèrent de peur et quelques morceaux de pierre poussiéreux leur tombèrent délicatement sur la tête.

Les enfants se regardèrent et leur regard disait : c'est lui. C'est Cthulhu.


*



Peter se retourna lentement vers l'édifice dans son dos. C'était effectivement un temple, encadré d'énormes statues représentant des gardiennes sirènes, casquées et munies de tridents. Une façade à colonnes rappelant la devanture des monuments grecques débouchait sur une obscurité totale et inquiétante. Tous deux savaient que le son était sorti de cette bouche noire et profonde.

Peter, sans quitte des yeux la bâtisse, attrapa la main d'Amnesia.
Le goût de l'aventure en lui tentait d'accrocher un sourire à ses lèvres, mais le sourire tressautait sous la puissance tout aussi effective de la peur qui le tenaillait.

Ils marchèrent, lentement, sans un mot, sans un mouvement brusque, comme des automates attirés par quelque signal mystérieux.


Une fois à l'intérieur, l'obscurité ne se dilua guère et ils durent se placer l'un derrière l'autre et tater le mur pour ne pas risquer une chute mortelle que la faible pression de l'eau n'aurait pu empêcher.
A un moment, tout en progressant à petits pas dans le noir, Peter voulut dire à Amnesia d'appuyer son autre main sur son épaule, mais il se rendit compte que sa voix restait bloquée dans sa gorge. Il prit alors la main de la Dormeuse et la plaqua dans son dos. Les doigts étaient tout froids. Les siens aussi.

- Regarde... parvint-il à souffler au bout d'un moment.

A quelques mètres, une lueur verdâtre émanait d'un endroit plus bas.
Ils s'approchèrent, toujours à demi aveuglés par l'obscurité.

- Attention !

Peter plaqua son bras contre le torse d'Amnesia.
Il lui fit signe de se taire, car une litanie bizarroïde s'échappait d'un étage inférieur. L'éclat verdâtre, que diffusait des feux follets marins posés sur des coupes, leur dévoila alors le spectacle qu'ils avaient si vaillament quêté, sans avoir pu concevoir l'étendue de son horrifique masjesté.

Devant eux, à deux pas à peine, le sol s'éventrait sur un puits gigantesque, de largeur comme de profondeur. Au sein de cette cavité, on ne distinguait que les éclats verts, mais une masse semblait remuer faiblement. Une masse d'où leur parvenait les sons étranges, cosmiques. Peter plissa les yeux, mais on ne distinguait toujours rien.

- Tu le vois, Amnesia ? murmura-t-il, le souffle coupé.

Ils s'étaient accroupis pour mieux regarder par dessus le bord.

- Est-ce... Est-ce que c'est lui.

Mais il connaissait la réponse.




_________________________________________________



MINI EVENT

- Laissez passer !

La fille, coiffée d'un casque et munie d'une lance, se fraya un chemin parmi les enfants affairés. Ils s'écartèrent mollement de son chemin en chuchotant sur son passage. Ce chemin semblait d'ailleurs la mener droit vers la Maison Sous Terre, repère de Peter Pan.


*


- Tu es sûre ?

Peter darda sur la Sentinelle un regard intense, la corps raide et l'expression maussade - comme chaque jour depuis la fin de la Canicule - tandis qu'il la toisait du haut de son trône.

- Affirmatif, sire. Ils sont à la Rivière dans la zone de la Jungle, au croisement du chène doré, là où vivent les loutres ailées.

Une expression indéchiffrable traversa le visage du roi.

- Sont-ils nombreux ?

Elle hocha la tête.

- Sont-ils armés ?

Elle hocha la tête.

Et dans un murmure d'où suintait une excitation un peu lugubre :

- Hook est-il avec eux ?

Elle hocha la tête.

Parfait.


*


Peter Pan avait convoqué une assemblée. Ses sujets entouraient l'estrade d'où il clamait son discours, tâchant avec succès d'échauffer les coeurs qui, il y a quelques lunes encore, souffraient et mourraient par sa faute.

- Hook est là, avec ces sales brutes de pirates ! Ceux qui nous massacrent à chaque occasion, ceux qui nous capturent, nous torturent, nous assassinent ! Qui veut prouver sa vaillance et partir au combat ? Qui veut montrer qu'il est digne d'être un guerrier ?

C'était bien étrange de voir ce bout d'homme, devenue tout bleu, tout givré, s'égosiller de la sorte à l'instar d'un chef de guerre. C'était encore plus étrange de constater l'effet que ses élans provoquaient dans les âmes de ses Perdus, qui scandaient son nom, acclamaient ses paroles et levaient leurs bras en poussant des cris bestiaux. Même les plus petits n'échappaient pas à la fièvre collective.

Pourtant, ce jour-là, il n'y avait nulle joie dans la voix de Peter Pan. Nul goût du romanesque, nul esprit noble, rien que l'amertume, le désir de sang, le besoin de violence. Se venger, se défouler, sur ceux qu'il était si facile de détester.
Un sourire dénué de toute légèreté, mauvais, sordide, étirait ses lèvres alors qu'il se laissait enfler par les hurlements de la foule.

*


Bow incita Peter à n'autoriser qu'une participation modérée à l'embuscade. Le Grand Arbre devait continuer de fonctionner. Peter, s'il avait perdu de son alégresse palpitante, demeurait attaché aux valeurs de justice. Le nombre d'enfants perdus égaleraient celui des pirates.
Les combattants furent tirer au sort, et Peter ordonna à certains enfants de se joindre à la bataille - soit parce qu'il les jugeait d'une utilité quelconque, soit par pur caprice.

Des armes furent distribuées. Des peintures de guerre, rouges, furent déposées. Chacun se prépara au combat, sur son corps et dans sa tête. Lorsque le bataillon fut paré, Peter se mit face à eux et les regarda un à un. Il brillait dans son regard un éclat anormal.

- Allez-y, suivez la Sentinelle et prenez les à revers, sans jamais vous trahir. Ne soyez pas lâches et affrontez-les sans retenue. Faites couler leur sang. Acharnez-vous sur leurs cavadres. TUEZ-LES !

Certains, peut-être, avaient senti comme le ton de l'Enfant Roi était différent. A quel point, même pour lui, cela ne ressemblait plus à un jeu.



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CIEL & DUDE

Ciel éprouva une pointe de fierté lorsque Dude s'intéressa à son épée. Mab la lui avait offerte, prétenduement pour qu'il se perfectionne dans l'apprentissage de l'escrime, mais Ciel devinait que c'était davantage pour combler la faille qui fissurait son amour-propre chaque jour un peu plus... Une épée, cela procurait une sensation de force, de prestance, toutes ces valeurs dignes d'un prince dont lui demeurait, pour toujours... indigne.
Cela étant, il aimait son épée et se prenait souvent au jeu : lorsqu'elle était à sa ceinture, lui-même se sentait plus fort. Il ouvrit le petit coffre qui renfermait l'instrument au fond de sa planète et courut à l'entrée, le visage rayonnant à l'idée de dévoiler son trésor. Il avait certes bien changé depuis qu'il avait quitté le château, mais ses petits élans d'orgueil se frayaient toujours un chemin jusqu'à lui de temps à autre...

Mais son enthousiaste galopant se fana quelque peu lorsqu'il découvrit l'expression changée de son ami. Le Chevalier Dude avait l'air contrarié, ailleurs, presque hanté par quelque noire pensée, et Ciel ne s'attendait pas à découvrir telle expression sur son visage si confiant, si résolu.
Ses propres traits s'affaissèrent doucement, et ses deux paumes tendues soutenant l'épée, s'abaissèrent elles aussi.

-[color:bd56=...] En ce pays, il y a toujours des choses à combattre. dit-il, un peu sombrement.

[i]Parfois même, cette chose n'est rien que nous-même.[/color]

-[color:bd56=...] Pardon, je vous ai tout assombri. Parfois, quand on pense à chez soi, un trou nait en nous et la mélancolie nous attrepe subitement. Cela peut faire très mal. Je crois que c'est une chose qui s'appelle un regret. Je trouve ce mot triste, il sonne comme un faux accord.

Ainsi Ciel se sentit soudain fort triste, car les fées sont si petites qu'elles n'ont de place que pour un sentiment à la fois.


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Dernière édition par Petit roi du monde le 17.09.16 21:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: rps   rps Empty17.09.16 20:15

TICK TOCK ET CLUM

Tick Tock ne tente pas de se boucher le nez. Tick Tock laisse tout entrer en lui. Ses sens, agressés de toutes parts, défoncés, oui, ses sens accueuillent quand même toute l'horreur qui s'étale. Qui s'étale.
La forêt meurt petit à petit et l'âme de Tick Tock meurt avec elle petit à petit. Ses yeux devenus immenses, deux abysses fascinées, ses yeux fixent l'horreur, le cauchemar qui se referme sur lui comme un sarcophage. L'horreur monte, monte, il sait que bientôt, il n'aura plus d'air. Il se noie. Il accepte. Il inspire tout.

Des larmes coulent de ces yeux qui absorbent tout, mais Tick Tock ne les sent pas. Il ne sent rien. Tick Tock est grillé, paralysé, disjoncté, pourtant il ne ressent rien. Le Wendigo s'allonge, une ombre de cauchemar qui sait s'infiltrer partout, oui, et les cheveux encore blancs de Tick Tock éclairent sa silhouette. L'horreur n'est plus seulement sensorielle alors, elle s'incarne, elle prend vie. Petit à petit, elle prend sa vie.

Tick Tock ne bouge pas. Non, il ne fuit plus. Tick Tock ne vomit pas. Il ne rejette plus.
L'horreur l'imprègne pas à pas, par tous les orifices, tous les ports de sa peau. Il la laisse entrer, que peut-il faire. La volonté, la protection, la survie, tout ça est mort, carbonisé par l'odeur comme les fleurs. ll a couru, il a recraché, il a prévenu, il a voulu y échapper. Il ne vomit plus, il ne vomit plus. Il digère. Il assimile. Bientôt, l'horreur fera partie de lui pour toujours.

Tick Tock se lasse manger. Sans résistance. Il croirait même que c'est sans peur et sans douleur, à cause de l'anesthésie. L'horreur fascine, il est fasciné par cette chose qui entre en lui, par les yeux, le nez, par tout. Il ne cille pas, ne respire pas.
La bave noire et l'haleine noire capturent son regard, pour toujours aussi.
Cela, il ne le sait pas.

Le cirps et la figue du Wendingi deviennent le monde alors. Plus rien d'autre n'existe.
Cet instant sera l'éternité et la gueule ouverte sera l'univers.
Pour toujours.

Le Wendugo hurle. Ca sent fort. L'odeur s'infiltre jusque dans son sang. Son âme.

Il ferme les yeux.

Tick Tock tombe.
Pour toujours.
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MessageSujet: Re: rps   rps Empty17.09.16 20:25

Il s'est posé à l'entrée de la Lande des Songes Morts. Son ombre n'est pas là. Elle est sûrement à l'intérieur, au milieu de ses comparses.
Il s'est posé sur une pierre. Elle lui rappelle celles de Kensington Gardens. Comme des petites pierres tombales.
Il s'est posé dans le silence et la solitude.

Peter Pan observe le brouillard qui remue faiblement à quelques pas de lui. Il résistes à l'envie bizarre qui ne cesse de venir le lécher, avant de repartir, puis de revenir, et ainsi de suite. Cette envie de s'y perdre. Plonger dans la brume et disparaitre. Mais sa peur, sa si grande peur, le retient toujours. Quelle terreur de ne plus exister.

Peter sait que la joie détruit la peur. Il ignorait pourtant que le chagrin aussi peut la tuer. Puisqu'à n'a rien à perdre, puisque rien n'a de goût, même pas la peur, quand on est si triste.
Peter est blanchi. Sa peau s'est argentée, ses cheveux givrés, son habit a bleui. On ne l'a jamais vu comme ça. La plupart du temps, il ne reconnait pas son reflet.
Le regard de Peter est morne et vide. Du brouillard s'y engouffre et remplit ses iris.

Il les ferme. Il sort sa flûte et joue un air qui ressemble à la tristesse. Le vent souffle une complainte pour l'accompagner. Il a froid.
Au bout d'un temps, la chanson s'évanouit. Il entend, ou peut-être sens, ses pas qui approchent. Il a baissé sa flûte. Elle est venue.

Je suis là, dit-il sans quitter sa pierre, sans ouvrir les yeux.

Quelque chose s'apaise en lui, mais il sait que ça ne durera pas.

Je savais que tu viendrais. Tu as peur de la Lande ?

Max.
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MessageSujet: Re: rps   rps Empty17.09.16 20:47



Tick Tock n'est jamais allé si loin.
Peut-être à la Machine, mais s'en souvenir le crispe alors il chasse le souvenir comme une vilaine mouche, avec la main. Pourtant, il ne se souvient de presque rien.

Le Bayou est très différent des autres endroits de nature. Les arbres sont sombres, mouillés, et ils tombent. Ils tombent dans l'eau qui recouvre beaucoup de morceaux du sol. La nuit est tombée très rapidement, mais des lumières l'éclairent un peu partout. Beaucoup de lumières viennent de bougies, mais d'autres, qui ont l'air plus floues, sont plutôt vertes.
Très au loin, Tick Tock aperçoit des silhouettes qui bougent à la fois vite et lentement, sombres et tombantes comme les arbres. Il voit des ponts, des passerelles, des cabanes. Tout est sombre. Tout est nuit.

On ne voit pas les étoiles... il dit, la tête renversée.

Mais Trouble ne fait pas attention.

...

Tick Tock se reconcentre sur le paysage. Il agrippe ses doigts à la poche de Trouble, très doucement, pour qu'elle ne le sente pas. Comme ça, elle ne pourra pas le rejeter.
Tick Tock n'a pas senti que ça shlingue ici. Il n'a pas réalisé. Il faut dire qu'il s'est déjà habitué à sa propre odeur de vomi.
La remarque de Trouble fait qu'il se bouche le nez, fait une grimace exagérée, et répète :

Oui, bordel de merde...

C'est seulement là qu'il réalise qu'il y a une cabane à quelques pas.
Ses doigts serrent, par réflexe, plus fort sur la poche. Mais il les retire à temps, juste à temps, quand il s'en rend compte.
Des moustiques gros comme des libellules vrombissent en se cognant à la lanterne accrochée devant. Il y a un peu de vase qui suinte de l'entrée en bois. Tick Tock observe tout ce qui l'entoure, collé à l'Epouvantail. Les fenêtres sont si crasseuses qu'on ne distingue rien de l'intérieur, à part une lumière diffuse.

Euh...

Tick Tock lève la tête vers le visage de Trouble. Dans l'obscurité, il ne distingue pas son expression.
Comme il veut lui prouver sa vaillance à toute épreuve, Tick Tock... toque.



Un silence. Un vague mouvement à l'interieur. Des pas étouffés.
Puis une voix, râpeuse comme une écorce.

Qui est là ?

On devine que la réponse décidera un peu de sa survie.
Tick Tock serre la poche.
Il n'a pas le courage de retirer ses doigts.
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MessageSujet: Re: rps   rps Empty21.09.16 15:22


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Peter les a regardé partir. A la file indienne, s'enfonçant dans l'ombre de la forêt. Leurs corps sont tendus, leur regard combattif. Il se demande s'ils tueront autant qu'ils mourront.


*



Dans la forêt, la Sentinelle stresse. Elle ne comprend pas pourquoi c'est à elle que revient le rôle de lancer l'assaut. Elle aurait voulu demander à son chef, ou à la cheffe des Éclaireurs, mais elle n'ose pas désobéir à Peter qui, visiblement, n'a plus d'ordre dans la tête. Elle n'arrive pas à baisser son bras, qui tremble de plus en plus fort, car ce simple geste induirait à lui seul une déflagration de violence qui la paralyse déjà.

Elle n'aura pas à le faire.

De l'ombre des arbres arrive lentement une silhouette à tête baissée, montée sur une créature qui semble être un griffon. Son habit est argenté, et lorsque elle lève la tête, on est aussitôt frappé par son regard d'un bleu si vif. Peter Pan.
Peter Pan les a rejoint. Poussé par sa soif de sang.
Peter Pan tuera pour ne pas mourir.


Il descend du griffon, le caresse doucement, tout en balayant du regard les Garçons Perdus qui se sont tous retournés sur lui. Son visage est ferme, presque impassible, il y a du défi dans ses yeux. Il s'attarde plus particulièrement sur ses chefs, puis sur les mères.
Puis, il s'avance, le griffon marchant à son côté. Il toise la Sentinelle qui dissimule mal ses tremblements. Il la pousse sans ménagement et se met à sa place, observant les pirates qui pataugent, qui hument leur présence, qui scrutent le rien. Ils sentent, eux aussi, les tambours de son coeur avide qui pulsent sous le sol. Peter Pan sourit d'un air méchant.

Il monte sur son griffon, se retourne vers ses Perdus. Ses yeux brillent trop fort, on dirait presque qu'il pleure. Il lève sa petite épée. Ses lèvres tremblotent.
Il se tourne de nouveau vers ce qui deviendra, dans quelques secondes, le théâtre d'un carnage.

Et puis.

AAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!

Le griffon surgit des bois, s'envolant à quelques mètres du sol, laissant Peter Pan bondir de son dos pour se laisser tomber sur le sol humide.

Une vague d'enfants hurlant, armes brandies, déferle.
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pazhazod
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MessageSujet: Re: rps   rps Empty10.11.17 16:22

Peekaboo


Les Trucs

Surnom : La Mauvaise Herbe
Groupe : Perdus
Age : 15 ans
Rôle : Grimpeur


Les Révérences

C”est le matin, dans la Cabane à Manger. Un garçon finit de manger ses céréales. Il est quasiment tout seul dans le réfectoire, car il a été puni. Il a l”habitude, ça ne lui fait plus grand chose. Et puis, c”est mieux pour tout le monde. A quelques places de lui, il y a une fille, qui est juste en retard. Le garçon regarde les Mères faire la vaisselle, plus loin. Personne ne le voit.
Il s”approche de la fille.

BWAAAAH !
— Arrête Peek.
BWAAAAAAAH !
— Arrête ! C”est pas drôle.

Le garçon lui donne une gifle. Le garçon rigole.
La fille se lève, rouge de colère.

— Je vais le dire à Dusk !
BWAAAAH !
— Très bien.

La fille part. Peekaboo lui tire les cheveux, tellement fort qu”il arrache une mèche entière.
La fille pleure.
Peekaboo rigole.
C”est comme ça, tous les jours.
Personne n”aime Peekaboo.
Personne ne l”a jamais aimé.

Peekaboo a quinze ans, et il faut encore le punir, le gronder, le calmer, le manipuler, juste pour qu”il se taise et arrête de faire du mal.

Il est malade, Peekaboo. Il est juste malade, c”est tout.
Il était comme ça quand il était petit, il aurait été pire en grandissant, alors on peut dire merci à Peter Pan.

Peekaboo tape, insulte, se moque, on dirait que rien n”est sérieux pour lui. On dirait que y a que la violence qui arrive à le faire rire, à le faire vivre. Il sourit tout le temps, il ricane tout le temps, en toutes circonstances. Même quand il se fait punir. De toutes façons il aime se faire punir, Peekaboo, parce qu”il aime l”attention. Il a besoin d”attention. C”est un trou noir Peekaboo, et plus tu le remplis, plus il a faim.

Il faudrait qu”il soit seul au monde pour se calmer, mais y a tellement d”autres, et chaque autre le stimule encore plus, c”est presque électrique. Si tu cries, il crie plus fort, si tu provoques, il provoque plus loin, si tu le bouscules, il te défonce, même si c”est pour rire. Heureusement, il est pas très fort, avec son frêle corps, mais il n”a aucune retenue, aucune peur de faire mal, et chaque jour, CHAQUE JOUR, les Mères entendent parler des bêtises de Peekaboo.



C”est le début d”après-midi, dans la Fabrique, Cabane des Artisans.

Tu fais quoi ?

L”Artisan lève les yeux, se tend à l”approche de Peekaboo, comme tous les enfants de l”Arbre. Avec ses tics faciaux, sa façon de jouer avec ses lèvres, ses yeux qui clignent trop fort, sa main qu”il enfonce dans sa bouche, avec cette aura de violence qu”il diffuse, c”est impossible de ne pas redouter une explosion.

Je fabrique une poulie.
Une poulie. répète Peekaboo en s”approchant juste à côté de l”Artisan, si près qu”il le touche, et qu”il ne remarque pas que l”Artisan se tend encore plus.

Peekaboo observe l”Artisan travailler, longtemps, c”est presque un peu miraculeux, il ne dit rien, ne fait rien, et ses yeux clignent de moins en moins souvent.
L”Artisan hésite, lui jette des regards furtifs, et puis...

Tu veux essayer ?
OUI !

L”Artisan esquisse un bref sourire et tend l”outil à Peekaboo, en vérifiant que personne ne les regarde.
Peekaboo frappe sur la poulie en imitant le geste de l”Artisan, mais c”est brutal, imprécis, sale. L”Artisan grimace légèrement et tend les mains.

C”est bon, Peekaboo.
Non, attends !
Arrête, tu vas tout casser !
MAIS !

L”Artisan lui arrache le marteau des mains.
Peekaboo se retourne et lui fout son poing dans la figure, de toute sa force.

Ta mère la pute !

Le chef des Artisans se ramène aussitôt. Peekaboo se fait engueuler, secouer, et jeter au cachot. C”est trop bête, pas vrai ? Maintenant, l”Artisan se dit qu”il ne tentera plus jamais d”être gentil avec Peekaboo, si c”est comme ça. Peekaboo a tout gâché. Et au Grand Arbre, il y a de moins en moins d”enfants qui tentent.



C”est la fin d”après-midi dans la Jungle, Peekaboo est en mission avec deux autres enfants. Quand ils l”ont vu arriver dans le groupe, avec son sourire grésillant, ils se sont jetés un regard inquiet et contrarié.





L'Unique au monde

→ Le principal signe distinctif de Peekaboo, c”est ses cheveux verts. Ce ne sont même pas des cheveux. Un jour, Peekaboo est allé dans le Bois Joli et a saccagé un endroit où se réunissaient les Sylvains. Ils l”ont laissé faire, l”ont regardé piétiner la mousse et arracher les branchages, ils ont écouté son rire tordu jusqu”au bout. Ensuite, Peekaboo s”est endormi, de son sommeil lourd comme le plomb, et quand il s”était réveillé, ses cheveux étaient devenu végétaux. Comme de l”herbe. Il a pleuré, et pleuré encore plus fort quand il a trouvé sa Mère, et une part de lui était contente d”avoir tant d”attention. Pendant quelques jours, il eut tellement d”attention en fait, qu”il n”a même plus été méchant. Et puis c”est revenu. Il fallait bien qu”il rappelle qu”il existe.

→ Peekaboo a très, très, très peur des Sylvains.

→ Peekaboo est très, très, très grossier.

→ Peekaboo parle très fort et gesticule beaucoup.

→ Peekaboo ne sait pas partager ou penser aux autres.

→ Peekaboo n”obéit pas.

→ Peekaboo a été placé chez les Grimpeurs pas parce qu”il grimpe bien, mais plutôt pour se débarrasser de lui, et parce que Dusk arrive à le calmer.

→ Peekaboo n”a pas le droit d”aller dans l”Arène, dans la Forge ou dans l”Infirmerie.




L'île

Comment vis-tu ton séjour à Never Never Land ? Que représente ce lieu pour toi ?
...


Regrettes-tu ta vie d'avant ? Voudrais-tu pouvoir retourner dans le monde ordinaire ? Si tu n'en as jamais connu d'autre, désirerais-tu une autre vie ? L'autre monde te fait-il envie ?
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Comment vois-tu Peter Pan ? Quels sont tes sentiments envers lui ? A l'inverse, que ressens-tu pour le capitaine Hook ?
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Le Bout d'aventure

Il peut s'agir de ton histoire, d'un morceau de ton passé, d'une péripétie parmi tant d'autres ou d'un moment tout à fait anodin. En somme, raconte-nous quelque chose qui mette ton personnage en action. Qu'on sache un peu à quoi s'attendre.



L'Invisible pour les yeux

T'as un Pseudo ? ÉCRIRE ICI
Et un âge ? ÉCRIRE ICI
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Comment t'as découvert l'île ? ÉCRIRE ICI
Tu la trouves comment ? ÉCRIRE ICI
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